Pourquoi des troubles sexuels ?


Explications anatomiques Explications physiologiques Données épidémiologiques

ProstateExplications anatomiques

La prostate est en relation très étroite avec l’appareil urinaire. En effet, l’urètre (canal qui part de la vessie au gland) la traverse en son milieu. Par ailleurs, les sécrétions émises par la prostate (près de la moitié du volume de l’éjaculat), qui font partie du sperme, sont expulsées dans l’urètre lors de l’éjaculation. Les nerfs érecteurs, qui entourent la prostate, sont indispensables à l’érection mais ne jouent aucun rôle au niveau de la prostate.

Par contre, cette proximité anatomique explique la survenue de lésion plus ou moins étendue lors de la prostatectomie radicale (exérèse totale) responsable d’une perte partielle ou complète de l’érection.
C’est pourquoi, les techniques chirurgicales actuelles visent à préserver au mieux ces nerfs érecteurs quand c’est possible.

DéfinitionUrètre : Canal conduisant l’urine de la vessie jusqu’à l’extérieur. Beaucoup plus long chez l’homme que chez la femme. Il permet également chez l’homme le passage du sperme.

Vessie : Organe qui sert à stocker l’urine avant que celle-ci soit évacuée par l’urètre.

Exérèse : Acte chirurgical qui consiste à enlever un tissu ou un organe atteint (une tumeur, …).

Explications physiologiques

Explications physiologiquesLa prostate joue un rôle dans la sexualité, mais uniquement dans l’éjaculation et la reproduction.
Par contre, elle ne joue aucun rôle dans le phénomène d’érection. Elle est sous l’influence des hormones mâles (androgènes).

DéfinitionHormones mâles : Hormones qui participent au développement des organes génitaux externes de l’homme, à la formation du sperme et à l’apparition des caractères sexuels secondaires (poils, barbe).

Données épidémiologiques

Plusieurs enquêtes épidémiologiques (visant à étudier certaines caractéristiques de la maladie dans un groupe d’individus) ont montré l’existence de liens entre les maladies de la prostate et les troubles sexuels :

  • L’âge habituel de survenue des troubles sexuels et des troubles prostatiques est identique.
    Si la cinquantaine est l’âge habituel où débute le dysfonctionnement érectile (DE), elle est aussi celui où les hommes découvrent qu’ils ont une glande mystérieuse,  » la prostate  » qui leur fait peur (qu’il s’agisse d’hypertrophie bénigne ou de cancer).
  • La prévalence et l‘incidence des troubles sexuels (notamment le dysfonctionnement érectile), de l’hypertrophie bénigne de la prostate, du cancer de la prostate sont élevées à partir de 50 ans et augmentent significativement avec l’âge (principal facteur prédictif de survenue de ces trois pathologies).
    Néanmoins, ces trois pathologies peuvent cohabiter sans avoir forcément une relation de cause à effet. Cette prévalence explique par exemple, qu’avant tout traitement, près d’un tiers des hommes ayant un cancer de prostate a aussi un dysfonctionnement érectile.

Surveillance après 50 ansDe surcroît, le dysfonctionnement érectile est également favorisé par la présence de maladies chroniques aussi diverses et répandues que le diabète, les maladies cardiovasculaires, la dépression… et / ou par leurs traitements (parmi lesquels les traitements des maladies prostatiques).
Somme toute, l’homme, après cinquante ans, est une cible privilégiée pour les pathologies prostatiques et sexuelles avec une fréquence et une sévérité qui augmentent parallèlement et significativement avec l’âge.

Ces données épidémiologiques montrent tout l’intérêt pour ces trois pathologies d’une prise en charge précoce, d’une information adaptée et d’une politique de prévention.

DéfinitionHypertrophie : Augmentation du volume d’un organe ou d’un tissu.

Prévalence : Nombre de personnes malades (ou nombre de cas d’une maladie) par an, dans une population donnée.

Incidence : Nombre de nouveaux cas par an d’une maladie dans une population déterminée.