Conclusion


Les troubles sexuels liés aux maladies de la prostate ne doivent plus être négligés car ils sont un élément souvent important de la qualité de vie de l'homme et de la femme.
Néanmoins, leur perception varie beaucoup d'un individu à un autre en fonction de son âge, de son histoire, de son état de santé général mais aussi de sa vie de couple, de ses choix et de ses valeurs. Si l'arrivée des nouveaux médicaments oraux a libéré la parole " collective " sur la sexualité, à la différence de la parole " individuelle ", les interdits et les croyances erronées empêchent encore trop souvent les hommes d'en parler.
Pourtant, les intrications prouvées entre les pathologies prostatiques et les fonctions sexuelles doivent faire sortir la pathologie sexuelle de son silence afin de permettre une prise en charge réellement globale du patient.

En cas de pathologie inflammatoire ou tumorale bénigne (prostatite ou HBP), la sévérité des symptômes urinaires favorise la survenue de troubles sexuels (surtout l’éjaculation et, dans une moindre mesure, l’érection).

Le cancer soulève des problèmes différents dans la mesure où ses traitements sont les principaux responsables des troubles sexuels.
Dans ce cas, le  » statut  » sexuel et les souhaits de vie sexuelle du patient doivent être pris en compte pour optimiser le choix du meilleur traitement. Ceci afin de concilier l’objectif carcinologique (guérir ou stabiliser le cancer) et de qualité de vie (éviter ou minimiser les séquelles fonctionnelles dont les troubles sexuels).

L’urologue est particulièrement bien placé dans la prise en charge des pathologies prostatiques et il est le référent naturel des troubles sexuels (lorsque ceux-ci sont d’origine organique).

DéfinitionHBP : Hypertrophie bénigne de la prostate, c’est-à-dire augmentation du volume de la prostate. On l’appelle aussi  » adénome prostatique  » ou  » adéno-myo-fibrome prostatique « , car il y a une augmentation de la masse glandulaire, tissulaire et fibreuse.