L’impact de l’alimentation sur le cancer de la prostate

Actualités sur la Prostate

Rédigé par Charline D. et publié le 7 août 2020

En France, on compte environ 71 000 nouveaux cas de cancer de la prostate chaque année. C’est le cancer le plus répandu chez les hommes, devant le cancer du poumon (27 500 nouveaux cas par an) et du colon (21 500 nouveaux cas par an). Une étude Canadienne a étudié la relation entre l’alimentation et le cancer de la prostate.

Composition de fruits et légumes aux couleurs de l’arc-en-ciel

A propos du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes de plus de 50 ans. On estime qu’un Français sur huit se voit diagnostiquer un cancer de la prostate. La mortalité liée à cette maladie est estimée à 9000 individus par an, soit 10% des malades.

On distingue trois types de cancers de la prostate selon son étendue : localisé (tumeur localisée dans l’enveloppe de la glande), localement avancé (la tumeur grossit, les cellules cancéreuses sortent de l’enveloppe, mais ne sont pas répandues) et métastatique (les cellules cancéreuses quittent la prostate, et atteignent les ganglions et les os pour former des métastases).

Dans la majorité des cas, le cancer de la prostate est découvert fortuitement, alors que le patient ne décrit aucun symptôme. Le diagnostic biologique repose sur le dosage du PSA qui est une protéine impliquée dans la production du sperme. Cette protéine est spécifique de la prostate. Toute élévation de PSA conduit à la réalisation de biopsies de la prostate, qui constitue le diagnostic de certitude.

L’abstinence thérapeutique, l’ablation de la prostate, la radiothérapie, la curiethérapie, les ultrasons, la cryothérapie, un traitement hormonal et la chimiothérapie représentent les principales options thérapeutiques discutées par les médecins.

La santé dans l’assiette

Tandis que 23 000 Canadiens seront diagnostiqués d’un cancer de la prostate en 2020, une équipe de chercheurs canadiens issus de l’institut national de la recherche scientifique (INRS) a publié en juin les résultats de son étude sur le lien entre l’assiette et la maladie dans le journal Nutrients.

L’enquête épidémiologique a été menée à Montréal entre 2005 et 2012. Trois types de profils alimentaires ont été étudiés :

  • Alimentation saine à base de fruits, de légumes et de protéines végétales ;
  • Alimentation occidentale avec sel, alcool (bière, vin) et riche en viande ;
  • Alimentation occidentale avec sucres et sodas qui se caractérise par une forte consommation de pâtes, de pizzas, de desserts sucrés et de boissons gazeuses.

L’analyse a tenu compte de divers facteurs comme l’âge, l’ethnie, l’éducation, les antécédents médicaux et la date du dernier dépistage de cancer de la prostate.

Sans grande surprise, l’alimentation saine était associée à une diminution du risque de cancer de la prostate. Le modèle occidental comprenant des sucreries et des sodas quant à lui semble être associé à un risque plus important de cancer de la prostate et plus agressif. En revanche, aucun lien n’a pu être mis en évidence entre le développement de la maladie et l’alimentation occidentale riche en sel et en alcool.

Ainsi, plutôt que de miser sur un aliment magique, c’est un profil alimentaire tout entier qu’il semble préférable d’adopter. Des résultats qui ont de quoi inspirer les prochaines stratégies de prévention pour ce cancer.

Charline D., Docteur en pharmacie

– L’alimentation : un facteur de risque pour le cancer de la prostate. INRS. Consulté le 24 juillet 2020.
– Le cancer, définition et chiffres. LA LIGUE CONTRE LE CANCER. Consulté le 2 août 2020.