7 Astuces pour prendre soin de sa prostate

Actualités sur la Prostate

Rédigé par Lucas SDC. et publié le 27 novembre 2020

A l’occasion du mois de sensibilisation pour la santé masculine, Movember, Santé sur le Net vous informe sur le cancer de la prostate et le PSA, l’Antigène Spécifique de la Prostate. Le PSA est une enzyme dont le dosage permet un diagnostic précoce du cancer. En effet, la quantité de PSA augmente en cas d’anomalie de la prostate, et avant l’apparition de toute manifestation clinique dans le cas d’un cancer.

astuces pour prendre soin de sa prostate

Astuces et mesures préventives contre le cancer de la prostate

Nous vous donnons ainsi quelques astuces et mesures préventives dans le but de prendre soin de votre prostate et de faire baisser votre taux de PSA, afin de limiter l’apparition de processus tumoraux.

Tomates, poivrons rouge et pastèques pour faire le plein de lycopène.

Le lycopène est un pigment rouge de la famille des caroténoïdes. C’est lui qui donne la couleur aux tomates, poivrons, pastèques, et autres fruits rouges. Il possède une action antioxydante qui protège contre certains cancers, et plusieurs études ont prouvé qu’il réduit le risque de développer un cancer de la prostate chez les hommes ayant des antécédents familiaux de la maladie. De plus, le lycopène entraine également une baisse du taux de l’Antigène Spécifique de la Prostate (PSA).

À savoir ! Les tomates cuites donnent plus de lycopènes que les tomates crues

Choisissez bien votre apport en protéine

Les études ont prouvé qu’une alimentation saine et variée permet de renforcer le système immunitaire. Les protéines maigres contenues dans le poulet, le poisson et le soja sont, dans un premier temps, bénéfiques pour le système cardiovasculaire car elles protègent contre les maladies cardiaques, mais aussi pour la santé de la prostate en diminuant le taux de PSA.

Les recherches ont montré que les isoflavones contenus dans le soja protègent contre certains cancers. Le lait de soja peut quant à lui ralentir la progression du cancer de la prostate et faire baisser le taux de PSA.

Vitamines : n’oubliez pas la D !

Les sources de vitamines D pour notre organisme viennent :

  • à 80% de l’exposition au soleil ;
  • à 20% de l’alimentation (poissons, œufs, céréales…) ;

Elles jouent un rôle important dans le système immunitaire et dans la protection contre les infections.

Les chercheurs ont constaté qu’une carence en vitamine D serait liée à un risque plus élevé d’avoir un cancer de la prostate, et de plus, un taux élevé en vitamine D entrainerait des taux bas de PSA.

Le thé vert fait l’affaire

La catéchine contenue dans le thé vert contribue également à faire baisser le taux de PSA. Son action antioxydante lui permettrait de protéger l’organisme contre certains cancers.

Les pays asiatiques, qui ont une consommation de thé vert supérieure à la moyenne, sont aussi ceux qui ont les taux de cancer de la prostate les plus bas au monde.

Faites du sport pour une prostate forte

D’après une étude, trois heures d’exercice modéré à intense par semaine sont associées à un taux de survie plus élevé chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate.

Déstressez !

Des chercheurs ont mis en évidence que les hommes ayant un haut niveau de stress avaient tendance à avoir un taux de PSA plus élevé.

Faites-vous plaisir

L’agence Européenne d’Urologie a montré, lors d’une étude, qu’un homme avec une fréquence éjaculatoire mensuelle élevée était moins susceptible d’être plus tard diagnostiqué avec un cancer de la prostate, par rapport à un homme avec une fréquence faible.

Découvrez les 7 astuces pour protéger votre prostate !

A savoir sur le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes de plus de 50 ans. Il reste, en revanche, exceptionnel avant 40 ans. On estime qu’un Français sur huit se voit diagnostiquer un cancer de la prostate. La mortalité liée à cette maladie est estimée à 9000 individus par an, soit 10% des malades.

On estime que deux populations sont particulièrement à risque de développer un cancer de la prostate :

  • les afro-antillais
  • les individus ayant des antécédents familiaux de la maladie (d’autant plus avec au moins deux parents atteints, ou un seul avant l’âge de 55 ans).

On distingue trois types de cancers de la prostate selon son étendue :

  • Localisé (tumeur localisée dans l’enveloppe de la glande) ;
  • Localement avancé (la tumeur grossit, les cellules cancéreuses sortent de l’enveloppe, mais ne sont pas répandues) ;
  • Métastatique (les cellules cancéreuses quittent la prostate, et atteignent les ganglions et les os pour former des métastases).

Dans la majorité des cas, le cancer de la prostate est découvert fortuitement, alors que le patient ne décrit aucun symptôme. Ainsi, le diagnostic de première intention repose sur le toucher rectal. Un cancer est soupçonné quand le médecin détecte un nodule dur, irrégulier mais non douloureux.

Le diagnostic biologique repose sur le dosage du PSA, une protéine impliquée dans la production du sperme. Cette protéine est spécifique de la prostate. Normalement, son taux dans le sang ne doit pas dépasser 4 ng/mL. Le PSA est utilisé à la fois pour diagnostiquer un cancer (taux élevé), mais aussi pour juger de l’efficacité d’un traitement (diminution du taux en cas d’efficacité). Cependant, une élévation de sa présence dans le sang n’indique pas systématiquement un cancer de la prostate : elle peut aussi témoigner d’une hyperplasie bénigne de la prostate ou d’une infection.

Toute anomalie détectée doit donner lieu à des biopsies de la prostate, le diagnostic de certitude. Celles-ci sont effectuées sous contrôle échographique par voie transrectale. Une anesthésie locale est souvent suffisante. La biopsie permet également d’apprécier l’agressivité de la tumeur selon divers paramètres. En revanche, la présence de certains symptômes doit orienter rapidement le diagnostic vers un cancer de la prostate localement avancé ou métastatique : troubles urinaires, sang dans les urines, altération de l’état général, douleurs osseuses et signes neurologiques (paresthésies, syndrome de la queue-de-cheval, déficience musculaire des membres inférieurs).

Alors durant ce mois de sensibilisation Movember, Messieurs, prenez soin de vous !

Lucas SDC., journaliste scientifique.

Sources
– Life, Event, Stress and Illness. NCBI. Consulté le 17 novembre 2020.
– Ejaculation frequency and risk of prostate cancer. European Urology. Consulté le 17 novembre 2020.
– Prostate Cancer, nutrition, and dietary supplements. National Cancer Institute. Consulté le 17 novembre 2020.
– Prostate cancer – evidence of exercice and nutrition trial. BMC. Consulté le 17 novembre 2020.